Discussion au détour d'un couloir
avec Marnie, aux yeux qui pétillent. Adorable. Elle distribue les petits gâteaux
confectionnés par sa fille.
“ Y'en
a beaucoup qui tirent sur les machins et hop.....Paf ! C'est pas
bien ça, hein quand même.“ -sans doute à propos des patients qui tirent
sans arrêt sur les sonnettes des chambres.
“ Et
vous ça va ?“ s'enquiert-elle ensuite.
“ J'aime
pas les gens qui veulent tout avoir pour eux“ “ alors nous on
restait là“ en m'invitant à la retrouver plus tard..
La présence des familles semble
mettre leurs aînés en état d'éveil. De ces visites, certains
ressortent lumineux, parlant et agissant. Pour d'autres, le départ
marque une chute et les laissent perdus, inquiets, de retour dans un monde
inconnu. L'un et son contraire, toujours violent quoiqu'il en soit.
Coup de dé, fatalité ou
caractère... ?
Mr Ey discute encore un long
moment avec Madame Ail devant sa porte. Conciliabule, chuchotements,
regards suspicieux de sa comparse. De leurs murmures un complot
philosophique émerge.
Je recoud le bouton de pull de
Lilas ; nous discutons de promesses, et de motifs.
Maguie est toute chamboulée par une visite chez le coiffeur. Les
changements brusques d'environnement lui font toujours un effet
brutal m'explique t-on. Au bord de l'évanouissement, elle est
escortée par madame S (Jackie) jusque dans sa chambre. Celle-ci toute fière
de sauver sa “chérie“, lui propose de lui faire du magnétisme.
Elles vont et viennent, jusqu'au clash... Jackie nous démontre sa
poigne, me fait mal puis meurtrie Maguie qui lui écrase le doigt à son
tour. Une goutte de sang perle (sans doute du dextro
pratiqué peu
de temps avant) Jackie hurle, Maguie répond. Insultes, clash. Chacune repart à ses
affaires.
Belle séance d'atelier avec
mesdames Sonia B, Janine D, et Jackie S.
Sonia qui pense n'être capable de
rien, et en tremble presque. Elle regarde un vase, ses fleurs, et le
croque en cherchant mon approbation mais avec aisance.
Mme D me raconte son enfance à
Grenoble, les visites au musée avec son père le dimanche. Les
couchers de soleil sur la montagne au retour de l'école, Fantin
Latour, et sa passion pour le piano abandonnée pour son devoir de
mère de famille.
Jackie est
sauvée par le gong, appelée pour une visite médicale avant d'avoir
pu commencé.Sonia B |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire