Gustave appelle de sa
chambre. Main dans la mienne, il vient à mes côtés. Assis face à
la fenêtre, il discute et chantonne. S'endort sur un refrain.
Tilala... Bienheureux ou presque, la mélodie revient au réveil, et
“heureusement qu'il y a du soleil“ affirme t-il. ( Le ciel est
gris à mourir!) “J'ai quand même ma jeunesse qui est là“.
Il trouve ici du réconfort, et même
si le devoir l'appelle, il reste et me regarde travailler, sceptique.
14h, séance avec Marco, et Mr Bo,
accompagné de sa femme.
Malgré la difficulté due à la
présence d'une tierce personne, mr Bo me fait confiance, il est
totalement présent et manifeste ce qu'il souhaite ou non. S'empare
du pinceau, de la couleur, ou le rejette. La matière l'interpelle,
il veut goûter la peinture. Avant de la poser. Par de tout petits
mots, ou des phrases entamées dans le chuchotement, il exprime son
ressenti au vu de ce qu'il fait, sa déception quelque part.
Conscient de la “faiblesse“ de sa figuration, mes encouragements
ne suffisent pas. Nous irons au delà une autre fois. Mais le vert
qui parsème le haut de la feuille et raconte un feuillage, sa
ténacité aussi, en disent long.
Marco a besoin de ma présence
entière pour se lancer entièrement dans le dessin. Sinon il
piétine, et attend confiant. Il commence lorsque nous nous
retrouvons seuls. Il peint sur une esquisse d'arbre que je lui fait.
Couleurs vives, contours, et encerclements très présents mais qu'il
réussit à dépasser. Il persévère, finit, fignole. Je ne
comprends rien mais lui tout, et nous arrivons à nous entendre.
Cf le croquis de Maguie déambulant. “ Je me promène, je ne sais pas quoi faire d'autre“ ; le nez en
l'air curieuse de tout, attentive. Refrain de cette semaine.
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