Pour
ce qui suivent:
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Maguie est toujours là, vétérante et assidue à l'atelier. Elle a
des petits moment de faiblesse, de perdition, puis retrouve son
espièglerie vite fait bien fait. ( lire Maguie et le dessin )
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Lilas aussi. Après une très vilaine semaine, durant laquelle elle
n'a plus eu goût pour la vie, et nous a fait craindre à tous sa
disparition prochaine, elle est de nouveau bien présente. Notre
relation évolue, elle m'accueille maintenant avec une belle joie, et
semble m'avoir fait une vraie place ici et dans sa mémoire. Le
dessin reste avec elle une bataille à couteaux tiré mais cela en
vaut la peine. Nous avançons, en grand format, et dans la continuité
d'une séance sur l'autre.
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Miguel chante toujours. je m'en rapproche doucement. Je n'ai pas fait d'atelier avec lui. Il part bientôt en long séjour.
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Irène, accumule les inquiétudes avec une conscience décalée. On
m'a relaté son passé dépressif. J'ai peine à y penser...
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Odile, est venue à l'atelier. Emmenée plus de force que de gré
par sa famille. Elle grogne, “n'aime pas le dessin“ mais s'amuse
à nos côtés et se “repose au milieu de toutes ces belles
choses“. Sacré personnage, sacré bonne femme.
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Madame Rissaut me rappelle la sorcière de mon enfance. Elle est
capable de métamorphose ; sa discrétion disparaît alors pour
assaillir son audience d'une voix qui vous cisaille les tympans.
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Monsieur Z, perdu sans sa radio!
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Madame Bau. Au départ si douce, elle repousse maintenant toute l'équipe avec
mépris. Reclue, repliée dans le silence. J'ai quelque
peu honte de l'avoir délaissée pour suivre l'opinion commune.
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Madame Pier, n'est pas revenue a l'atelier. L'échec et l'inquiétude
lui sont quotidiennement trop pesants.
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Madame Naules, de mauve vêtue, dessine des lignes fines, sans
discontinuer... Mais toujours prête à dé-gommer.
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et Marie-Françoise, fragile et attachante, surnomme “ ma petite
reine“ toutes celles qui lui témoignent de l'attention.
- J'allais oublier Monsieur Hima. Chamboulé et seul depuis le départ de Jackie. Il me raconte son passé de travailleur métallurgiste.
- Et Alain Draper qui a perdu de son panache. Abimé par son mal de dos, rejeté par toutes ces dames depuis son histoire avec Liliane ( la solidarité féminine n'a pas d'âge). Et faisant preuve d'une agressivité et autres, qui le rendent aux dires communs peu fréquentable. Une agitation continue ne lui permet pas de plus de tenir dans l'espace du travail et de l'atelier.
- J'allais oublier Monsieur Hima. Chamboulé et seul depuis le départ de Jackie. Il me raconte son passé de travailleur métallurgiste.
- Et Alain Draper qui a perdu de son panache. Abimé par son mal de dos, rejeté par toutes ces dames depuis son histoire avec Liliane ( la solidarité féminine n'a pas d'âge). Et faisant preuve d'une agressivité et autres, qui le rendent aux dires communs peu fréquentable. Une agitation continue ne lui permet pas de plus de tenir dans l'espace du travail et de l'atelier.
Sont
arrivés :
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Tina-Fanny. Jolie comme un cœur du haut des 80 ans ( mais rien de
naturel messieurs dames, que du neuf ; ceci explique cela.).
Douce et joueuse comme une petite fille. Le dessin la tire de son
lit. Autonome, et concentrée face au chevalet ; là plus rien
n'est faux, face à son trait, à ses couleurs et à ses souvenirs
d'enfance qu'elle me murmure comme d'autres fredonnent.
-
Madame Mapiaud, qui trotte, sourit, dessine aussi l'enfance, sa
normandie.
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Madame Hautey, princesse cleptomane, arpenteuse de caractère. Et
notre exploit et confiance commune, début d'une peinture paysage en
attendant “maman“.
-
et d'autres ladies et gentlemen, que je ne côtoient que peu, à
suivre au chapitre suivant.
Sont
partis :
- Eko est toujours aussi nuageux, et de plus en
plus souvent plongé - ou ? Très haut- dans un sommeil religieux.
Parti en long séjour. Disparu pendant son adaptation, il provoque la
course, l'inquiétude et met la police à ses trousses. Retour
illuminé d'un large sourire, peut être amusé par son jeu de
cache-cache ( il n'avait pas bougé de l'étage, pourtant fouillé de
fond en comble.)
-
Jackie Serton, qui finit par être la seule à connaitre mon prénom,
toute fière. Nous discutions bien, toujours un peu comme deux
fillettes qui jouent à la marchande...
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Madame B, Sonia. Elle n'a jamais voulu redessiner. Son mari décédé
il y a peu. Tristesse. Départ hier en long séjour. “ Alors, je
ne vous verrais plus?“ me dit elle des trémolos dans la
voix.
-
Marco, aussi vient de déménager en face, en long séjour à
Lafontaine. Avec sa femme. Je suis allée le chercher sur les
conseils du docteur Trivalle, mais la séance a été difficile. Son chagrin a gagné un terrain terrible. Sacré.
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Madame Ail, est rentrée chez elle. Souriante et douce. elle va me
manquer.
-
Madame Trevor, toujours souriante, et attentionnée pour tous. Est
rentrée chez elle. Pimpante.
- Et
depuis longtemps, Rose Desmarais, repartie avec son mari. Pascale
Missat, en long séjour, n'est pas revenue aux ateliers avec sa
fille. Gustave Hart, lui, vit maintenant en maison de retraite mais n'a pas cessé de hanter coeurs et couloirs.
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