20 avril 2013

A couper au couteau

Je me rend compte de la similitude étrange entre ces soeurs ennemies. Nette. Finesse du corps, franchise de l'esprit. Brune, et blonde. Douces, modestes, hautaines, dominatrices. Toutes deux? Fin des faux semblants. L'empreinte a pris. Malgré le vent, partial.
Face à face, je suis plus ou moins au milieu. Pas de réticence. Le contact physique est forcé, l'habitude surpasse les possibles dégoûts ou déplacements d'une intimité réservée aux proches. Entre ce que je dis et ce que je fais, la proximité augmente; entre ce que vous dites et ce que vous faites, il y a parfois une montagne, parfois un grain de riz. Sec, et sonore. Comme le rire de la brune. Et le fini dans ses yeux en larmes.
Il est toujours question de consoler l'inconsolable. Ce matin ma fillette me demandait si elle serait triste quand je serais morte. Et si elle penserait moi et moi à elle.
Blonde, l'écho de ses yeux illuminés; ses mots tendres et fluides qui accompagnent mon arrivée matinale. Répondre sans accentuer les différences, sans susciter la jalousie. Et pourtant sa possession me possède. Blonde. Et l'attachement qui vient petit à petit pour la Brune. Me reconnait-elle un petit peu maintenant?

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